Le modèle 3 de la Surface Pro affiche un énorme gap par rapport aux générations précédentes. Bien plus puissante et aboutie, la tablette ultime de Microsoft semble fin prête à combiner sans compromis un ultrabook et une tablette en un seul et même appareil. Alors, pari réussi ?
Caractéristiques techniques
Processeur
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Intel Core i7-4650U 1,70 GHz - Turbo : 3,30 Ghz - DMI : 5 GT/s - Cache : 4 Mo - Socket FCBGA1168
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Mémoire vive
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8 Go RAM
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Espace de stockage
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SSD 256Go
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Écran
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12'' – Full-HD+ (2160 x 1440) IPS Tactile - Webcam intégrée
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Système d'exploitation
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Microsoft Windows 10 (avec licence officielle Microsoft MAR) |
Poids
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800 Grammes |
Confort d'utilisation : le type cover qui fait toute la différence
En matière de confort et d’utilisabilité, la Surface Pro a également fait de gros efforts. L’arrière de la tablette se dissocie de sa base à la manière d’un volet et bascule sur un angle d’environ 150 degrés pour former une béquille.
Cet angle important donne la possibilité de positionner aisément la tablette avec l’inclinaison voulue. Il est ainsi possible de positionner l’écran droit, légèrement incliné vers l’arrière pour travailler avec le clavier Type Cover, ou alors de la mettre quasiment à plat pour visionner une série sur vos genoux dans le train, très pratique.
L’accessoire indispensable avec une Surface Pro 3, reste le clavier dit « Type Cover », habituellement en option, il est fourni avec la tablette Microsoft sur notre boutique en ligne.
Ce dernier transforme complètement la Surface Pro 3 en ultrabook par un système ingénieux mis au point par Microsoft. Ce clavier prend la forme d’un étui à rabat de protection que l’on trouve communément sur les tablettes « classiques », excepté que la partie cachée propose un clavier complet avec touchpad.
Sans égaler la précision et le confort de frappe d’un ordinateur portable professionnel, le Type Cover est bien plus confortable qu’un clavier virtuel. Il parvient ainsi à métamorphoser intelligemment la tablette en PC portable.
Pour ne rien gâcher, un système d’aimants à la base relie en 1 seconde à peine la tablette au Type Cover, il en va de même pour séparer les deux éléments, chapeau Microsoft !
Connectivité : bon pour une tablette, léger pour un ultrabook
La Surface Pro 3 fait l’effort de proposer quelques ports physiques, ce qui est plutôt rare sur une tablette tactile. Elle propose en effet un Mini Display port, un USB 3.0 et un port jack 3.5, si cet ensemble peut paraître suffisant sur une tablette, nous sommes loin du compte pour un ordinateur portable…
C’est un compromis auquel il faudra être préparé si vous abandonnez votre ordinateur au profit d’une Surface Pro. Il faudra alors investir dans un HUB USB par exemple ou opter pour la « Docking station », une station d’accueil spécialement pensée pour la surface.
Écran : qualité exceptionnelle
Une tablette c’est avant tout un écran, Microsoft a soigné celle de sa Surface en proposant une dalle bluffante. La résolution est tout simplement colossale sur un écran de cette taille puisqu’il s’agit du Full-HD+ (2160 x 1440) donnant une concentration de pixels élevée de 216ppi.
En résulte des images d’une netteté sans pareille, aux couleurs justes bien contrastées. À l’usage, cet écran IPS permet d’obtenir une grande surface de travail malgré un écran de « seulement » 12 pouces, grâce bien entendu à une résolution élevée. Comme toujours sur de l’IPS, les angles de vision sont impeccables.
Le tactile est parfait, intuitif, réactif, il n’y a rien à lui reprocher tant l’expérience est agréable, tout vous répond aux doigts et à l’œil sans jamais faillir. Une précision qui s’avère indispensable pour certains usages tels que le dessin ou la prise de notes à la volée.
Performances : une tablette qui se cache bien son jeu
Notre modèle de test est la version « ultime » de la Surface Pro 3, elle est en effet équipée d’un intel core i7 4650U spécialement adapté pour cette tablette tactile de haute volée. Ce dernier peut ainsi osciller sur une plage comprise entre 1.70GHz et 3.30GHz afin d’obtenir le meilleur rendement possible. Au repos, sa vitesse d’horloge étant stabilisée à 1.70GHz, l’i7 4650U consomme moins et chauffe moins, il peut néanmoins hausser la cadence lorsque le besoin se fait sentir.
Les performances de l’intel core i7, bien que quelque peu « castrées » pour répondre aux contraintes d’une tablette sont néanmoins bien au-dessus de celles d’une tablette « classique » équipée des processeurs Qualcomm ou samsung notamment. Nous jouons ici dans la cour des PC.
Le reste de la configuration est complété par 8Go de RAM, la capacité idéale aujourd’hui pour profiter de tous les logiciels du marché, hormis besoins spécifiques (modélisation 3D notamment, loin des préoccupations de notre tablette) et d’un SSD de 256Go.
En pratique
Nous avons utilisé notre Surface Pro 3 sur plusieurs jours, notamment en déplacement (train). Notre usage se situe dans le cœur de cible de cette tablette à savoir un usage relativement polyvalent, agrémenté de quelques travaux un peu plus « costauds » à savoir de la retouche photo légère sous Photoshop.
J’ai été personnellement séduit par l’expérience puisque la Surface Pro 3 propose une vraie solution innovante d’hybride entre tablette et ultrabook. Habitué à un T450 doté d’une configuration équivalente à l’exception d’un processeur i5, la Surface est bien plus facile à transporter, c’est encore moins encombrant qu’un simple cahier.
En usage bureautique, rien à signaler, la tablette a fonctionné merveilleusement bien sur des fichiers Excel plutôt lourds, idem en navigation web. L’écran apporte un vrai plus de confort, les images sont bien plus détaillées et la dalle excellente.
En revanche, point à savoir, il s’agit fatalement d’une dalle brillante (tactile oblige) qui peut être dérangeante pour certains usagers. Heureusement, la bonne luminosité de l’écran palie en grande partie à ce désagrément, qui n’en est pas forcément un car une dalle brillante délivre souvent des couleurs plus éclatantes, c’est d’ailleurs le choix que fait Apple sur ses machines.
L’idée du Type Cover est intelligente, un clavier simple à installer, qui fait également office de protection d’écran. À l’usage, c’est très intéressant et apporte un vrai plus sans être au niveau d’un clavier d’ordinateur portable. Positionnée sur les genoux en utilisant la béquille arrière, la Surface Pro fait illusion et s’utilise réellement comme un ultrabook, rien à lui reprocher sur ce point.
Nous avons ensuite voulu nous lancer dans quelques retouches légères sous Photoshop avec succès. Le logiciel est parfaitement utilisable, sans accrocs particuliers en utilisant quelques photos relativement lourdes de 5 Mo chacune. Sur des travaux plus lourds comprenant plusieurs fichiers .RAW ainsi qu’en utilisant le navigateur, la Surface Pro a commencé à montrer ses limites, ce qui est parfaitement normal, de nombreux ultrabooks pourtant haut de gamme peinent dans ces travaux qui ne sont pas leur vocation première.
Benchmark
Ces tests permettent de solliciter au-delà d’un usage courant les composants afin d’établir un rendu chiffré des performances de l’ordinateur.
Geekbench
Le Benchmark GeekBen est très révélateur des performances de cette « super tablette », nous obtenons un score processeur de 3735 en single core (sur un cœur) et 6318 en multi-core (tous les cœurs actifs). Des scores comparables à un i7 6500U ou encore un AMD FX6100 et ses 6 cœurs physiques qui équipait, il n’y a encore pas si longtemps des machines de jeu de bureau. Un bon moyen de se rendre compte des progrès incroyables réalisés mais aussi de voir que notre tablette Surface Pro 3 est tout de même une prouesse technologique.
CPU-Z
L'intel core i7 4650U est un processeur de 4e génération (Haswell) doté de 2 coeurs physiques et 4 Threads accessibles via l'hyperthreading.
Gestion de la température & bruit
Nous nous permettons un petit aparté sur la gestion de température, la tablette durant ce benchmark qui, nous le rappelons sollicite tous les composants à leurs limites, a forcément eu recours à son ventilateur interne pour calmer les ardeurs du core i7 à pleine puissance. Pendant quasiment deux heures de charge intensive (plusieurs tests successifs) la température est restée stable, la tablette n’a pas chauffé de trop mais s’est montrée, il est vrai quelque peu bruyante.
Un désagrément obligatoire si l’on considère la taille de l’appareil et le core i7 qu’elle abrite. Rassurez-vous, le ventillateur se déclenche à pleine puissance uniquement lors de ce genre de test pas du tout adaptés à une tablette. De manière globale, la surface Pro 3 n’est pas du tout bruyante, pas plus qu’un ultrabook de 1.2Kg sollicité de la même manière.