Peut-être avez-vous remarqué l’apparition d’une petite vignette de couleur avec une note sur certains produits. C’est ce que l’on appelle l’indice de réparabilité, lancé début janvier 2021 et devenu obligatoire en France. À l’heure où l’obsolescence programmée prend le dessus dans notre quotidien, découvrons ensemble en quoi consiste cet indice qui pourrait bien faciliter notre monde de demain !
1. Fonctionnement de l’indice de réparabilité
Depuis le 1er janvier 2021, l’affichage de l’indice de réparabilité est devenu obligatoire en France dans les magasins et sur les sites e-commerce. Il est institué par l’article 16-I de la loi n°2020-105, loi de lutte contre le gaspillage et pour l’économie circulaire promulguée le 10 février 2020 (elle a pour objectif de moins produire et de mieux consommer).
L’objectif de cet indice est simple, améliorer le taux de produits réparés, mais aussi sensibiliser les consommateurs à la réparation lors de l’achat d’un produit, en prenant en compte sa réparabilité. Cela va permettre de consommer autrement tout en allongeant la durée de vie et d’utilisation des produits, mais aussi d’inciter les entreprises à proposer des produits plus durables et robustes et ainsi limiter les déchets électroniques, l’obsolescence programmée…
L’indice a pour objectif d’indiquer au consommateur, via une note sur 10, si le produit est :
- Réparable
- Difficilement réparable
- Non Réparable
Dans la même idée que l’indice « d’énergie » (mention A, B, C, …), vous pouvez le retrouver sur certains produits à côté du prix, dans les magasins, mais également sur les sites de vente à distance.
L’indice de réparabilité prend tout son sens quand l’on sait qu’en 2020 seulement 40 % des appareils électriques et électroniques en panne sont réparés. Des chiffres plutôt alarmants que le gouvernement souhaite améliorer. Une ambition qui pourrait être revue à la hausse à 60 % d’ici 5 ans avec l’aide de cet indice.
2. Pour quels types d’appareils ? Comment est-il calculé ?
a) Les types d’appareils
Actuellement, l’indice de portabilité porte sur 5 types de produits électriques et électroniques :
- Smartphones
- Téléviseurs
- Ordinateurs portables
- Lave-linges
- Tondeuses à gazon
À noter que la liste devrait s’élargir au fur et à mesure selon la loi.
b) Calcul de l’indice de réparabilité
Pour chacun des types de produits, le calcul de son indice de réparabilité porte sur 5 critères principaux :
- Documentation : score déterminé par l’engagement du producteur à rendre disponibles gratuitement, des documents techniques auprès des réparateurs et des consommateurs.
- Démontabilité et accès, outils, fixations : score déterminé par la facilité de démontage du produit, le type d’outils nécessaires et les caractéristiques des fixations.
- Disponibilité des pièces détachées : score déterminé par l’engagement du producteur sur la durée de disponibilité des pièces détachées et sur le délai de leur livraison.
- Prix des pièces détachées : score déterminé par le rapport entre le prix de vente des pièces détachées et le prix du produit.
- Spécifiques : score déterminé par des sous-critères propres à la catégorie de produits concernée.
Chacun de ces critères permet d’obtenir une moyenne qui est ensuite ramenée à une note sur 10. Elle informe de la facilité de réparabilité du produit pour le consommateur. Cette moyenne est calculée à l’aide d’une grille de notation définie par le Ministère de la transition écologique et mise à disposition du consommateur par le vendeur.
La note est néanmoins différente selon le type d’appareil.
3. Comment savoir si mon produit est réparable ? Puis-je le réparer moi-même ?
Pour cela, rien de plus simple, le produit doit appartenir à la liste de produits définie et comporter la petite vignette d’indice de réparabilité. Si ce n’est pas le cas, tournez-vous vers le site de L’ADEME qui met de nombreuses informations à disposition sur le sujet.
Également, il faut pouvoir facilement identifier l’origine, la localisation de la panne, mais aussi acheter, trouver les pièces détachées nécessaires à sa réparation (les réparateurs se doivent de proposer en premier lieu des pièces d’occasion aux clients).
Le coût de ces pièces détachées par rapport au prix du produit est également un critère à prendre en compte. Le coût total de réparation ne doit pas excéder 30 % du prix d’origine du produit.
La documentation ou notice technique doit être présente sinon la note pourrait être vue à la baisse ou dans le pire des cas le produit ne pourra être réparé. Grâce à elle, un consommateur, un professionnel ou même un réseau de réparation bénévole peut réparer plus facilement l’appareil.
Dans le dernier cas, si vous êtes bricoleurs, vous pouvez réparer l’appareil à l’aide de la documentation, mais il vous faudra aussi trouver des pièces détachées. Si au contraire, le bricolage n’est pas votre domaine ne vous inquiétez pas ! Vous pouvez demander de l’aide à des professionnels sur le site proposé par l’ADEME. Ce site répertorie et vous aide à trouver des milliers de professionnels pour réparer vos appareils.